La marche d’une femme

Sculpture murale (filaire)

La marche d’une femme

Sculpture murale (filaire)
Descriptif
Technique :
Mixte - Sculpture murale sur fond  bois peint.
Format :
85 H x 50 L cm
Information :
Pièce unique
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Un pas devant l’autre.

Il est 8 heures lorsque le réveil sonne, elle se réveille d’une nuit sans rêve. Tout comme la nature, en automne, prend son temps après la fièvre de l’été, son corps est toujours engourdi après un sommeil agité. Elle glisse ses jambes sous la couverture pour profiter de la chaleur des draps épais. Elle s’étire de tout son long pour évacuer la fatigue de sa chair. Elle se prépare rapidement, boit un café et quitte son appartement.

La marche d’une femme est toujours élégante et déterminée à l’égal de l’automne qui s’engage sans réserve dans l’hiver. Elle avance avec confiance en regardant les feuilles qui s’agitent, vigoureusement, sous les ordres d’un vent souverain. Elle accélère le pas et se réfugie sous un abribus pour éviter une averse. Cette femme écoute toute cette eau s’abattre autour d’elle, paralysée par la fureur de la pluie. Petit à petit, la pluie perd de sa puissance et conclut une trêve avec les nuages. Comme pour s’excuser du vacarme qu’elle a créé, l’averse laisse derrière elle un gigantesque arc-en-ciel.

Encore sous son abri, l’idée enfantine de courir jusqu’à l’extrémité de l’arc-en-ciel pour y dénicher son trésor la traverse. Elle chasse, dans un sourire, cette idée de son esprit. Lorsqu’elle reprend sa marche, l’odeur du bitume humide inonde tout ce qui l’entoure. Certaines feuilles ont cédé sous la pression du vent et s’envolent, en tourbillonnant, vers d’autres lieux. Deux écureuils jouent dans les feuilles mortes alors que les autres profitent du temps restant pour faire des réserves.

La luminosité nous abandonne et les feuilles essayent de nous réchauffer en s’illuminant de couleurs chaudes. Malgré tous les efforts du feuillage, les journées raccourcissent et le froid se réveille. La nature d’hier, encore abondante, fait de la place pour l’hiver qui s’installe. Elle marche, désormais, vers un repos bien mérité.

 

Texte de : Elle